Nous sommes, en France,
majoritairement convaincus
que la grossesse, l'accouchement ou la naissance sont des
maladies graves
et potentiellement mortelles ce qui conduit à une
médicalisation
sans discernement.
Imaginez bien que les notions de
physiologie, de grossesse
naturel, de psychologie, de confort, de bien-être de la
mère
et l'enfant ou de maternage passent aux oubliettes dans
cette médicalisation.
Le constat:
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"Etre enceinte, accoucher, mettre
au monde est très
dangereux".
Oui, c'est que nous pensons grace au travail
incessant de la société,
des médias, du cinéma qui sont les relais
bienveillants du
lobby de l'obstétrique "moderne".
De fait il faut tout faire pour protéger femmes et
enfants
de mère nature.
Comme toute légende, celle-ci repose en partie sur
des faits
avérés.
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"Les Chiffres le disent, grossesse,
accouchement et naissance
sont potentiellement mortels".
Il suffit de regarder la mortalité maternelle et
infantile
dans le tiers-monde qui manque de tout pour s'en
convaincre. En France,
avant la Deuxième Guerre mondiale, le nombre de décès,
notamment lors de l'accouchement, était très
important.
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"Les progrès en matière de baisse de la
mortalité
maternelle et infantile sont le fruit de la
médicalisation".
Qui pourrait le nier, c'est bien la preuve que le
corps médical
et la "science" doivent intervenir pour le bien de
l'être à
venir et de sa maman.
A noter que cette croyance, pas fausse, nie
totalement les autres
facteurs comme une meilleure hygiène, une meilleure
santé
des femmes enceintes, un accès possible aux soins...
Cette constatation a conduit l'obstétrique française
à la croyance suivante:
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"Plus on surveille la grossesse, l'accouchement
et la naissance,
plus on augmente la sécurité grace à la
médicalisation".
Cette croyance peu critiquée conduit de fait à une
sur-médicalisation de la grossesse, de l'accouchement
et de la naissance
pour protéger femmes enfants d'une nature ô combien
cruelle.
C'est ainsi qu'est né le mythe de la sécurité
absolue fruit d'une accumulation de protocoles
médicaux de plus
en plus techniques, de plus en plus nombreux et de
moins en moins humains.
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"Il n'existe pas de grossesse normale ou dite
physiologique,
tout peut basculer dans l'accident à tout instant".
Pour l'obstétrique moderne, faire le distingo entre
des grossesses
dites à risque et des grossesses dites normales n'a
pas de sens.
Une grossesse ou un accouchement normal est une
grossesse ou un accouchement
qui n'a pas encore mal tourné. C'est dire le peu de
confiance ou
de connaissances affirmées dans leur propre
spécialité.
La grossesse et l'accouchement seraient des domaines
de la médecine
ou la prédictibilité n'a pas de sens. A noter que la
peur
est un moteur largement utilisé pour convaincre les
plus réticents.
Dans leur discours il existe bien des grossesses
normales et des
grossesses physiologiques mais dans les faits, toutes
les grossesses sont
traitées comme étant pathologiques.
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"Les examens, les soins, les protocoles, la
médicalisation
doivent être généralisés à toutes les
femmes enceintes et à tous les enfants à naitre ou
nouveaux-nés".
L'obstétricien moderne subit la nature étant donné
qu'il ne peut prédire d'où la nécessité d'intervenir
en amont et d'élargir les soins et les examens à
l'ensemble
de la population enceinte dans le cadre de la "maladie
grossesse".
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"La généralisation des soins à tous, y compris
pour les grossesses, accouchements et naissances
présumées
normales, augmente la sécurité de chacun".
C'est ainsi que toutes les femmes se voient, en gros,
prescrire
les mêmes protocoles, les mêmes soins et les mêmes
examens.
La medecine "moderne" pense que cela ne peut être que
favorable sur
un plan statistique et même que cela augmente la
sécurité
globale. Elle ne considère pas qu'il y ait
surmédicalisation.
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"Toujours plus de déclenchements
articificiels, de monitoring, d'épisiotomies,
de forceps ou de césariennes pour une sécurité
accrue"
dans la "maladie grossesse".
Nous en sommes arrivés à un tel "délire" des
protocoles et de la pensée que nombreux sont les
praticiens dont
le professeur Fisk qui en arrivent à se demander si
l'accouchement
par voie
basse a un avenir dans son article "Césarienne
pour
tous les patients?" et on ose encore dire qu'il
n'y a pas surmédicalisation
?
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"La peur comme gouvernance" "Je veux ces
examens, je veux une
césarienne!"
La peur est l'outil idéal des gouvernements. Il est
plus
efficace de faire peur que de convaincre et ce
d'autant plus que l'on a
tort.
C'est ainsi que la majorité des femmes n'élèvera
pas la voix et abandonnera sa pensée, son libre
arbitre, sa dignité
et sa pudeur dès la confirmation de la grossesse.
Toutes les émotions
qui pourraient permettre de se poser des questions, de
dire "non", sont
etouffées par la peur. Et si par malheur vous
commencez à
poser des questions alors arrive le fameux "mais vous
voulez mettre en
danger (de mort) votre enfant ?"
La peur est tellement ancrée et la manipulation de
masse
tellement efficace que la plupart des femmes sont
contentes de leur suivi
de grossesse, contentes de leur accouchement. Leur
degré d'exigence
va tellement s'amoindrir qu'elles seront par exemple
contentes dans l'exemple
suivant: "J'ai demandé à avoir mon enfant dans mes
bras avant
les soins nécessaires et le personnel a été formidable
en me permettant de le garder 5 minutes". Comment ne
pas être satisfait:
"On s'en sort bien on est vivants".
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"Grace à ces protocoles et ces interventions, la
sécurité
est optimale".
La France a beau être dans les pelotons de têtes dans
les domaines du déclenchement artificiel ou de la
césarienne,
il se trouve que les chiffres de mortalités ne sont
pas très
bon... A aucun moment ne se pose la question de la
surmédicalisation.
Comme on pouvait le penser, pratiquer des actes
médicaux
sur des femmes et des bébés qui vont bien ne sont pas
sans
conséquences.
Ces actes qui sont censés prévenir l'accident
deviennent
parfois sources d'accident.
C'est ainsi que je nomme ces professionnels "pompiers
pyromanes".
Ils corrigent ce qu'ils ont engendré. Il en est ainsi
des cas où
ils vont passer pour des héros ayant sauvé de la mort
un
bébé et une maman grace à une césarienne en
oubliant de penser que s'ils avaient accompagné la
nature au lieu
de la contrer, aucune césarienne n'eut été nécessaire
dans ce cas précis.
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"Il est plus dangereux d'accoucher à domicile
qu'à
l'hopital" ou "on est plus en sécurité à l'hopital".
Cette croyance est totalement ancrée et vous passerez
au
mieux pour un vieux babacool ou au pire pour un fou
(folle) dangereux si
vous affirmez cela.
Si c'était vrai alors nous devrions être les
champions
du monde de la sécurité et c'est loin d'être le cas.
Et pourquoi des dizaines d'études médicales affirment
que
tel ou tel soin est inutile, voir dangereux dans une
application généralisée.
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"30% environ des accouchements aux Pays-Bas sont
à domicile"
Ont-ils un taux de mortalité supérieur à la
France ? Non ils ont des résultats plutôt meilleurs.
D'autres
pays qui ont des résultats meilleurs qu'en France
pratiquent plus
l'accouchement à domicile qu'en France.
La sécurité la plus grande à l'hopital est
un mythe gravé dans le marbre.
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"Il est des cas où on sera plus en sécurité
en accouchant à la maison et donc plus en danger en
accouchant à
l'hopital".
Voila le type de phrase qui est difficile à digérer
pour toutes celles et ceux qui vivent le mythe de
l'obstétrique
moderne.
Pourtant sans parler des chiffres des Pays-bas ou
d'autres pays,
c'est assez facile à comprendre. Si on admet qu'il est
dangereux
d'accoucher à domicile si le besoin d'une césarienne
est
probable, le contraire l'est aussi.
Si je ne suis pas à risque, si tous les indicateurs
montrent
qu'une césarienne ne sera pas nécessaire et que je
vais accoucher
à l'hopital alors mon risque d'actes invasifs augmente
ainsi que
mon risque de césarienne. Ma probabilité de césarienne
dans ce cas précis augmente si j'accouche à l'hopital
et
donc je serai plus en danger à l'hopital qu'à la
maison dans
ce cas là. On touche les limites de la généralisation
du soin et de l'acte mécical à tous, même à
ceux pour qui tout va bien. La grossesse ne serait
donc pas une maladie
!
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"L'important c'est la prédiction, la séparation
entre cas à risque et cas sans risque"
(raisonnable).
Tout le monde est d'accord mais les obstétriciens
français
pensent en majorité que cette distinction n'est pas
raisonnable.
Pourtant les études menées dans le domaine permettent
de
savoir quels sont les protocoles utilent ou pas. Des
examens appropriés
permettent de déterminer si une femme enceinte est à
risque
ou pas et mettre en place les interventions
nécessaires pour rejoindre
si possible le déroulement d'une grossesse normale.
Pourquoi ce
qui est possible à l'étranger ne l'est pas ou très
peu en France?
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"Le mythe de la négociation avec l'équipe
médicale
et le projet de naissance".
Croyez-vous un instant qu'une équipe médicale
acceptera
sans sourciller un refus de tel ou tel acte qui fait
parti du protocole.
Des associations comme le Ciane préconisent la
négociation
à coups de "si c'est possible..." "j'aimerais...".
Mais à
partir du moment où vous sortirez du protocole, vous
serez face
à un refus de l'équipe médicale qui de fait vous
autorisera
à faire que ce qu'elle accepte. Et si vos désirs sont
hors
protocole, vous aurez de toutes les façons droit au
chantage à
la mort, voire même au chantage aux services sociaux
alors même
que la loi est avec vous.
Quelle valeur contractuelle ou légale peut avoir un
document
rédigé avec des conditionnels ? Aucune ! La rédaction
d'un tel projet de naissance revient de fait à se
mettre dans un
état d'esprit d'acceptation quasi-totale des
protocoles en vigueur
dans la maternité choisie et à brider "naturellement"
ses
désirs. "Moins j'en veux, moins je serai déçu"
(n'oubliez
pas la peur de la mort)
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"Vivons-nous en Corée du Nord, dictature
communiste où
l'information et la vérité ne passeront pas ?".
Le maitre mot est-il "Ne pensez pas par vous-même
on s'occupe
de tout!".
Quand le dictateur truc machin meurt en 2012 alors
tout un peuple
est au bord du suicide, Il est dans une sincérité
émotionnelle
qui prouve à quel point il est convaincu que le mort
est un "Saint
Dieu sauveur". Alors que truc machin les affame, vole
l'argent du pays
et a des millions de dollars dans les banques Suisse.
Est-ce identique en France dans le domaine de
l'obstétrique
(à l'exception des banques Suisse) ? Cela fait
plusieurs générations
que nous vivons dans le mythe de la sécurité absolue à
la maternité, dans le mythe que plus on intervient
plus on est en
sécurité et dans le mythe qu'il faudrait être fou pour
accoucher à domicile avec une sage-femme.
Sommes-nous un pays Coréen du Nord entouré de
démocraties
ouvertes ?
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"Nous avons raison et ils ont tort et pourtant
cela ne sert à
rien et ne change rien!"
Il existe des centaines pour ne pas dire des milliers
d'études
scientifiques qui prouvent (pour simplifier)
que dans le cadre d'une
grossesse et d'un accouchement normal, il ne faut rien
faire (même
les fameux touchers vaginaux ne servent strictement à
rien quand
tout va bien hormis à stresser tout le monde).
L'OMS a des centaines de pages de publication à ce
sujet,
le NICE anglais royal college a lui aussi des
publications et si je lisais
d'autres langues europeennes, je pourrais sans doute
trouver encore nombre
de références.
Nous avons raison lorsque l'on parle de
surmédicalisation
de la grossesse, de l'accouchement et des soins au
nouveau né, cela
est PROUVé par la communauté scientifique
internationale.
Cela a-t-il une importance ? NON, nous
continuons à
vivre et nourrir les mythes comme le font ces pauvres
Coréens du
Nord. Combien nous faudra-t-il de temps pour accéder à
l'esprit
critique, à la littérature scientifique, à la médecine
basée sur la preuve ? Sans doute des dizaines
d'années. On
ne fait pas tomber un mur facilement.
Et en attendant? En attendant des milliers de femmes
et des enfants
continueront à être meurtris et traumatisés dans leur
corps et leur esprit.
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"Conséquences psychologiques de la
médicalisation
à outrance, difficultés de la relation mère enfant".
Toutes ces peurs infondées, ces souffrances
psychologiques,
ces angoisses, ces souffrances physiques
(épisiotomies, forceps,
césariennes, soins au nouveau né...) risquent de
compromettre
la relation mère enfant et risquent même de mettre en
péril
l'allaitement ô combien important.
Le climat protecteur et affectif nécessaires au
maternage
sont difficilement compatbles avec la maladie, un bloc
opératoire
et des soins post accouchement s'ils ne sont pas
indispensables.
D'autre part les peurs engendrées chez la mère, peur
de la maladie, peur de la mort, de la fausse couche,
de la souffrance,
du "en serais-je capable" ne font que compromettre la
relation et participent
grandement aux dépressions post-partum.
Les protocoles francais considèrent donc que le
maternage
est de fait dangereux car il conduit à une diminution
de la surmédicalisation.
L'obstétrique moderne nie de fait l'existence de
grossesse physiologique
ou d'accouchement physiologique.
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Ces constats m'ont conduit à écrire
le
livre suivant sur les protocoles en
vigueur en France dans la grossesse,
l'accouchement et les soins au nouveau né dans
le cadre d'une grossesse
dite "normale":
Chaque soin (couramment) pratiqué dans le
cadre de la grossesse
et de l'accouchement normal sont étudiés en
reprenant les
résultats des études scientifiques
internationales. |
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ISBN:
978-2-918100-00-3 - Broché 292 pages,
2008 - Prix public 24,90€
TTC - Editions Archilogue
"Guide
de la grossesse à l'usage des futurs
parents, le jour où
les femmes ont abandonné leur
grossesse à la science".
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Sommaire:
Sommaire du
livre "guide de la grossesse"
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4ème de couverture du livre: |
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« Déclencher pour se mettre dans les
meilleures conditions
de surveillance de l’accouchement.
Puis poser un forceps et pratiquer une
épisiotomie pour ne
pas prolonger inutilement la venue de
l’enfant.
Puis encore réaliser une délivrance
artificielle pour
ne pas prendre le risque d’une hémorragie, et
enfin donner des antibiotiques
à cause de toutes ces interventions pour
éviter que ne surviennent
une infection déjà ô combien fréquente dans
nos hôpitaux.
Voilà l’obstétrique « moderne, telle que je
l’ai vu pratiquée à maintes reprises dans un
certain nombre
de nos maternités.
Voilà le discours tenu par un certain nombre
de professionnels
de la santé pour banaliser leur pratique et
justifier leur interventionnisme
dangereux, quand déclencher permet de mieux
planifier les emplois
du temps des services hospitaliers et de moins
réveiller l’obstétricien.
Quand forceps et épisiotomie inutiles ne sont
utilisés
que pour permettre au gynécologue de moins
passer de temps en salle
de naissance. Une délivrance artificielle doit
être pratiquée
pour traiter une hémorragie et non pour la
prévenir, elle
expose de plus au risque infectieux que l’on
évitera en s’abstenant
de faire plutôt que de donner des
antibiotiques…
Voilà les dérives d’une obstétrique que
nous
rappelle l'auteur dans ce livre en nous
démontrant qu’il nous faut
revenir à une obstétrique raisonnable qui,
outre d’accueillir
nos enfants dans des conditions plus
humaines, nous permettra d’améliorer
les piètres résultats français en terme de
morbidité
et de mortalité néonatales et maternelles. »
Dr Patrick Stora –
Gynécologue-obstétricien - vice-président
de l’AFAR (Alliance Francophone pour
l'Accouchement Respecté)
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Voir
page livre
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